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Histoire du chalet du Koutère

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Notre chalet est né de la restauration d'une ancienne et authentique ferme de la Vallée des Belleville.

Nous l''avons baptisé "Le Koutère" par référence à la tradition locale qui nous apprend que "le Koutère"  n’est rien d’autre qu’un banc exposé au sud sur lequel les anciens du village venaient se réchauffer pendant que les jeunes travaillaient sous leurs yeux.

Selon l’humeur, "le Koutère" était un lieu de tradition orale mais aussi l’endroit où on refaisait le monde loin des turbulences de l'actualité.

A l’image des anciens de la Vallée prenez, vous aussi, le temps de vous asseoir sur le vieux banc exposé au sud et laissez votre imagination faire le reste.

 

Laissez nous également, vous raconter l'histoire du "Koutère"...

C'est au début du XXème siècle qu'à la faveur d’estives généreuses que les paysans d’en bas s’installent progressivement de plus en plus haut dans la vallée des Belleville. Et au fil du temps, depuis le bourg de St Martin de Belleville des villages se construisent ici et là. C'est ainsi que sont nés St Marcel, Les Granges, Praranger puis le Bettaix et le Levassaix.

 

A Praranger, comme dans les autres villages de la Vallée des Belleville quand on construisait une ferme on adoptait le plus souvent un modèle standard qui a fait ses preuves…

Au premier niveau, on trouve systématiquement une étable sous voûtes assez grande pour que le fermier et sa famille puisse y vivre l’hiver auprès des bêtes et se partager la chaleur animale.

Au niveau supérieur, une grange accessible de plain-pied pour entasser le fourrage et les grains qui permettront de nourrir les animaux tout au long de l’hiver.

Bien évidemment, la proximité d’un point d’eau est incontournable et à Praranger, il y a de nombreuses sources qui alimentent les torrents d’altitude qui se déversent dans le Doron.

C’est ainsi que la famille Gacon s’est installée dans cette ferme en 1924. Elle avait pour voisin les familles Hudry, Jay, Bal, Suchet et d'autres encore… Cette ferme a été exploitée de façon classique jusqu’à la fin des années 80 mais, faute de successeur et devenues trop âgées les femmes Gacon ont cessé leur activité et sont parties habiter à MOUTIERS en abandonnant le corps de ferme.

Les propriétaires actuels se sont rencontrés par la cause du mariage de leurs enfants. Le fils était moniteur de ski aux Ménuires et la fille y venait régulièrement en vacances avec ses parents natifs de la Champagne. Les deux familles se sont liées d’amitié et ont eu envie de concrétiser un projet commun… Leur idée était de restaurer une de ces nombreuses vieilles bâtisses qu’on trouvait encore en grand nombre dans les villages de la vallée au début des années 2000.

 

C’est au cours de l’été 2004 que les propriétaires actuels ont découvert ce corps de ferme. Il était en piteux état mais son authenticité était étonnante. Il avait en effet échappé aux inévitables tôles galvanisées vouées à la rouille et la chaux qui enduisait les murs laissait deviner une belle structure en roches du pays.

La partie la plus ancienne adoptait la configuration classique des fermes de montagne et la belle couleur patinée du sapin des balcons de la façade sud et de la porte à grange donnait un peu de chaleur à l’ensemble.

La maison d’été, construite en appentis sur la façade nord-ouest au milieu des années 70, montrait que les paysans avaient adopté quelques éléments de confort à ce moment là. Cette adjonction de construction leur avait permis d’abandonner le local qu’ils partageaient avec leurs bêtes dans l’étable sous voûtes.

C’est sans aucun doute, la création des stations des MENUIRES et de VAL THORENS avec des immeubles de studios cabines et d'appartements confortables qui a déclenché un mouvement de modernisme qui a gagné toute la vallée.

Une fois cette vieille ferme repérée, il a fallu trouver les propriétaires dont on savait, une fois identifiés, qu'il s'agissait de 2 vieilles dames qui ne vendraient jamais à quel qu’un de la vallée… résumant ainsi toutes les rancœurs que les familles de paysans peuvent nourrir au fil du temps avec leurs voisins.

Un premier contact à Moutiers a permis de montrer notre intérêt pour cette ruine et de démontrer que nous n’avions rien de commun avec « les autres » de la vallée. Quelques semaines plus tard, notre proposition de prix a trouvé un accord auprès d’une des 2 dames qui vivait avec une autre dame d’à peu près le même âge et qui était sa nièce. Les deux étaient propriétaires en indivision de cette ferme .

Un compromis a été signé chez le notaire, mais avant que l’acte définitif ne soit établi la nièce est décédée et l’affaire s’est compliquée avec l’apparition de lointains héritiers.

Au final, tout s’est arrangé et c’est en janvier 2005 que nous avons ouvert les portes de la grange.

Nous avons trouvé une aire de battage des céréales constituée d'un plancher. Les fléaux étaient encore accrochés au mur. Immédiatement après l'aire de battage il y avait un sol en terre battue sur lequel avaient été abandonnés de vieux outils et toutes sortes de pièces de bois. Un important stock de foin était encore entreposé dans cette grange.

En levant les yeux, nous avons découvert une charpente encore en bon état couverte d'un toit de lauzes au travers desquelles les fuites laissaient apparaître le ciel en plusieurs endroits.

La première tranche de travaux a commencé en mai 2005.

Il a d’abord fallu déblayer tout ce qui était entreposé dans la grange puis enlever la terre battue pour vérifier que les voûtes qui étaient en dessous étaient en bon état et pouvaient supporter le poids d'une dalle en béton.

Nous avons décidé de conserver les voûtes en comblant les creux avec des billes d'argile très légères avant de couler la dalle en béton intégrant un système de chauffage par le sol.

Une fois la dalle en place, un plancher a été construit pour créer un étage.

La charpente en rondins de sapin, à peine équarris, avait belle allure et les lauzes clouées sur des planches avec des clous forgés avaient plutôt bien protégé la bâtisse.

Cette structure, en bois du pays, avait résisté au poids des lauzes, de la neige et au temps... Pour cette raison, nous avons décidé de la conserver.

Dès le mois de juillet, à la faveur des vacances, les autres propriétaires et leurs enfants sont venus en renfort des premiers pour démonter le toit et recaler la charpente avant d'en faire un toit de type montagne garantissant la meilleure étanchéité possible et une parfaite isolation. Tous les chevrons ont été replacés et les lauzes d'origine ont été récupérées, nettoyées et refixées.

Au début de l’hiver 2005-2006 la vielle ferme a commencé à ressembler à un chalet paré pour la neige et les grands froids même si personne n'a encore pu en profiter cet hiver là…

 

Avec le printemps 2006, les travaux ont repris avec la création des chambres à l’étage et tous les aménagements intérieurs. Les 2 travailleurs locaux ont à nouveau reçu le renfort de ceux de la Champagne avec un objectif commun qui était de mettre en location la Grange pour la saison hivernale 2006-2007. C’est bien ce qui est arrivé et le tout sans main d’œuvre extérieure à celle des 2 familles de propriétaires.

 

Une fois la Grange en service, il a fallu attaquer le chantier de la Voûte… c'est-à-dire de la partie étable que nous avions décidé de mettre en communication avec la partie « maison d’été ».

Sous la voûte, à l'origine se trouvait l’étable qui abritait 7 ou 8 vaches, probablement de race des "Tarine" ou "Abondance", quelques chèvres "Cabris" et 2 ou 3 porcs et quelques lapins. Dans un coin, une fenêtre permettait d'apporter un peu de lumière dans un local fait de "bas flancs" en bois où dans un espace d'une vingtaine de mètres carrés vivaient le fermier et sa famille.

Pour l’avenir de ce lieu, nous avons commencé par descendre le sol de l’étable de 40 cm. Heureusement, nous avons pu le faire avec une mini-pelle conduite par un ami moniteur de ski qui savait piloter avec dextérité ce petit engin.

Le terrassement intérieur a permis de faire une nouvelle dalle avec chauffage intégré et des murs isolants de périphérie ont été montés avant de ré enduire en plâtre l’ensemble des voûtes.

Sur la dalle chauffante un solide carrelage a été posé et on a ensuite construit dans cette étable rénovée une cabane pour servir de local technique. Pour rester dans l’ambiance un toit en tavaillons de Haute Savoie est venu recouvrir la charpente.

Une jonction vers la maison d’été a été réalisée au marteau piqueur et une fois l’escalier construit on a pu commencer à créer et aménager les 2 chambres à l’étage.

 

La Voûte était enfin prête pour les locations dès le début d l’hiver 2007-2008 et pour fêter cette mise en service les propriétaires qui avaient consacré avec leurs enfants 3 saisons d’été à la restauration de cette vielle ferme ont décidé de se retrouver au Chalet du Koutère tout un weekend fin novembre 2007 pour fêter la fin des travaux autour d’une excellente fondue savoyarde au champagne !... la même que celle autour de laquelle ils avaient fait connaissance au cours de l’été 2002 à l’occasion des fiançailles de leurs enfants.

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